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Blanqui face à ses juges

Auguste Blanqui

Recueil

138 x 204 mm – 60 pages – Texte – Noir et blanc – Broché

UGS : 9782355832932 Catégories : ,

Description

Discours du 25 février 1848

La France n’est pas républicaine, la révolution qui vient de s’accomplir est une surprise heureuse, rien de plus. Si nous voulons aujourd’hui porter au pouvoir des noms compromis aux yeux de la bourgeoisie par des condamnations politiques, la province aura peur ; elle se souviendra de la Terreur et de la Convention et rappellera peut-être le roi fugitif. La garde nationale elle-même n’a été qu’une complice involontaire ; elle est composée de boutiquiers peureux qui demain pourraient bien défaire ce qu’ils ont laissé faire aux cris de : Vive la République !…

Abandonnez les hommes de l’Hôtel de Ville à leur impuissance : leur faiblesse est le signe certain de leur chute. Ils ont entre leurs mains un pouvoir éphémère ; nous, nous avons le peuple et les clubs où nous l’organiserons révolutionnairement, comme jadis les jacobins l’organisèrent.

Sachons attendre quelques jours encore, et la révolution nous appartiendra ! Si nous nous emparons du pouvoir par un audacieux coup de main, comme des voleurs au milieu des ténèbres de la nuit, qui nous répondra de la durée de notre puissance ? Au-dessous de nous n’y aurait-il pas des hommes énergiques et ambitieux qui brûleront de nous remplacer par de semblables moyens ?

Ce qu’il nous faut à nous, c’est le peuple immense, les faubourgs insurgés, un nouveau 10 août.

Nous aurons au moins le prestige de la force révolutionnaire.

Pour le drapeau rouge

(26 février 1848)

Nous ne sommes plus en 93 ! Nous sommes en 1848 ! Le drapeau tricolore n’est pas le drapeau de la République ; il est celui de Louis-Philippe et de la monarchie.

C’est le drapeau tricolore qui présidait aux massacres de la rue Transnonain, du faubourg de Vaise, de Saint-Étienne. Il s’est baigné vingt fois dans le sang des ouvriers.

Le peuple a arboré les couleurs rouges sur les barricades de 48, comme il les avait arborées sur celles de juin 1832, d’avril 1834, de mai 1839. Elles ont reçu la double consécration de la défaite et de la victoire. Ce sont désormais les siennes.

Hier encore, elles flottaient glorieusement au front de nos édifices.

Aujourd’hui, la réaction les renverse ignominieusement dans la boue et ose les flétrir de ses calomnies.

On dit que c’est un drapeau de sang. Il n’est rouge que du sang des martyrs qui l’a fait l’étendard de la République.

Sa chute est un outrage au peuple, une profanation de ses morts. Le drapeau de la garde municipale ombragera leurs tombes.

Déjà la réaction se déchaîne. On la reconnaît à ses violences. Les hommes de la faction royaliste parcourent les rues, l’insulte et la menace à la bouche, arrachant les couleurs rouges de la boutonnière des citoyens.

Ouvriers ! c’est votre drapeau qui tombe. Écoutez bien ! La République ne tardera pas à le suivre.

Informations complémentaires

Poids 110 g
Dimensions 6 × 138 × 204 mm
Disponible

Oui

Genre

Écrits politiques

Édition numérique

Non, Oui

Édition papier

Non, Oui

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