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Voyages aux régions équinoxiales du nouveau continent – Tome 11 – La Havanne

A. de Humboldt, A. Bonpland

138 x 204 mm – 170 pages – Texte – Noir et blanc – Broché

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UGS : 9782355833199 Catégories : , ,

Description

“Voyages aux régions équinoxiales du Nouveau Continent” est une œuvre majeure de Alexandre de Humboldt, naturaliste et explorateur allemand.

Publiée entre 1805 et 1834, elle relate les expéditions scientifiques et géographiques qu’il a menées avec Aimé Bonpland en Amérique du Sud, en Amérique centrale et au Mexique, de 1799 à 1804. Humboldt y décrit avec précision la faune, la flore, les paysages, les peuples et les cultures qu’il a rencontrés, ainsi que les phénomènes naturels qu’il a observés. Il y expose aussi ses réflexions sur la politique, l’histoire, l’économie et la société des régions visitées. Il y développe une vision globale et interdisciplinaire de la nature, fondée sur l’observation empirique et le raisonnement scientifique. Il y manifeste aussi son admiration pour la beauté et la diversité du monde vivant, ainsi que son souci de la préservation de l’environnement.

Voyages aux régions équinoxiales du Nouveau Continent est considéré comme un chef-d’œuvre de la littérature de voyage et comme un ouvrage fondateur de la géographie moderne, de l’écologie et de l’ethnologie.

 

En comparant dans les tableaux du commerce de La Havane, la grande valeur des marchandises importées avec le peu de valeur des marchandises réexportées, on est surpris de voir combien est déjà considérable la consommation intérieure d’un pays qui ne compte que 325 000 Blancs et 130 000 libres de couleur.1 On y trouve, en évaluant les différents articles d’après les véritables prix courants : en toiles et fil de lin (bretahas, platillas, lienzos y hilo), 2 1/2 à 3 millions de piastres ; en tissus de coton (zarazas musulinas), 1 million de piastres ; en soieries (rasos y generos de seda), 400 000 piastres ; en draps et tissus de laine, 220 000 p. Les besoins de l’île en tissus d’Europe enregistrés à l’exportation dans le seul port de La Havane, ont par conséquent excédé dans ces dernières années, 4 millions à 4 1/2 millions de piastres.2 À ces importations de La Havane (par des voies licites) il faut ajouter : quincaillerie et meubles : plus de I million de piastres ; fer et acier : 380 000 p. ; planches et gros bois de charpente (ouvré) : 400 000 p. ; savon de Castille : 300 000 p. Quant à l’importation des comestibles et des boissons pour La Havane seule, elle me paraît bien digne de l’attention de ceux qui veulent connaître le véritable état de ces sociétés qu’on appelle des colonies à sucre ou à esclaves. Telle est la composition de ces sociétés établies sur le sol le plus fécond que la nature puisse offrir à la nourriture de l’homme, telle la direction des travaux agricoles et de l’industrie dans les Antilles, que, sous le climat heureux de la région équinoxiale, la population manquerait de subsistances sans la liberté et l’activité du commerce extérieur. Je ne parle ni de l’introduction des vins par le port de La Havane, qui s’élevait (toujours d’après les registres de la douane), en 1803, à 40 000 barils ; en 1 823 à 15 000 pipas et 17 000 barils, ou à la valeur de 1 200 000 p. ; ni de l’introduction de 6 000 barils d’eaux-de-vie d’Espagne et de Hollande, et de 113 000 barils (1 864 000 p.) de farines. Ces vins, ces liqueurs, ces farines, d’une valeur de plus de 3 300 000 piastres, appartiennent à la consommation des classes aisées de la nation. Les céréales des États-Unis sont devenues un véritable besoin sous une zone où longtemps le maïs, le manioc et les bananes étaient préférés à toute autre nourriture amylacée. On ne saurait se plaindre du développement d’un luxe tout européen au milieu de la prospérité et de la civilisation croissantes de La Havane : mais, à côté de l’introduction des farines, des vins et des liqueurs d’Europe, on trouve placés l’année 1816, pour 1 1/2 millions de piastres ; l’année 1826 pour 3 1/2 millions de viandes salées, de riz et de légumes secs. Dans la dernière de ces deux années, l’importation du riz a été (toujours à La Havane et d’après les registres, sans compter la contrebande) de 323 000 arrobas ; l’importation de la viande sèche et salée (tasajo), si nécessaire à la nourriture des esclaves, de 465 000 arrobas.3

Ce manque de subsistances caractérise une partie des régions tropicales, où l’imprudente activité des Européens a interverti l’ordre de la nature : il diminuera à mesure que, plus éclairés sur leurs vrais intérêts, et découragés par le bas prix des denrées coloniales, les habitants varieront leurs cultures et donneront un libre essor à toutes les branches de l’économie rurale. Les principes d’une politique étroite et mesquine qui président à l’administration d’îles très petites, véritables ateliers dépendants de l’Europe et habités par des hommes qui désertent le sol dès qu’il les a suffisamment enrichis, ne peuvent convenir à un pays d’une étendue presque égale à celle de l’Angleterre, couvert de villes populeuses et dont les habitants établis de père en fils depuis des siècles, loin de se regarder comme étrangers au sol américain, le chérissent comme leur véritable patrie. La population de l’île de Cuba, qui en cinquante ans excédera peut-être un million, peut ouvrir, par ses consommations mêmes, un champ immense à l’industrie indigène. Si la traite des Noirs cesse entièrement, les esclaves vont passer peu à peu dans la classe des hommes libres et la société recomposée d’elle-même, sans être exposée aux secousses violentes des dissentions civiles, rentrera dans les voies que la nature a tracées à toutes les sociétés devenues nombreuses et éclairées. La culture de la canne à sucre et du cafier ne sera pas abandonnée mais elle ne restera pas plus la base principale de l’existence nationale que ne le sont la culture de la cochenille pour le Mexique, celle de l’indigo pour le Guatemala, celle du cacao pour le Venezuela. Une population agricole, libre et intelligente, succédera progressivement à une population esclave, dépourvue de prévoyance et d’industrie. Déjà les capitaux que le commerce de La Havane a versés depuis vingt-cinq ans entre les mains des cultivateurs ont commencé à changer la face du pays : à cette puissance, dont l’action est toujours croissante, s’en joindra nécessairement une autre qui est inséparable des progrès de l’industrie et de la richesse nationale, le développement de l’intelligence humaine. C’est de ces deux puissances réunies que dépendent les destinées futures de la métropole des Antilles.

Nous avons vu que, d’après les tableaux du commerce de La Havane, les exportations enregistrées se sont élevées, en productions de l’île, par une moyenne de 1815-1819, à 12 245 000 piastres, et dans ces dernières années, à 13 millions de piastres.4 Si les exportations enregistrées de La Havane et de Matanzas ont été ensemble, en productions indigènes et en marchandises étrangères réexportées en 1825, de 15 139 200 piastres5 on peut supposer sans exagération, que l’île entière doit avoir exporté, par des voies licites et illicites, dans cette même année 1823 où le commerce a été très actif, pour plus de 20 à 22 millions de piastres.6 Ces évaluations en espèces varient naturellement avec le prix des marchandises et des denrées. Avant que la Jamaïque jouît d’un commerce libre, en 1820, les exportations y étaient de 5 400 000 livres sterl. On croit assez généralement que l’Espagne tire annuellement quarante à cinquante mille caisses de sucre de La Havane. (En 1825, les états portèrent 100 766 caxas ; en 1825, seulement 47 547. Les États-Unis7 font d’après le tonnage, plus de la moitié ; d’après la valeur des exportations, plus du tiers de tout le commerce de l’île de Cuba. Nous avons évalué l’importation totale de l’île au-delà de 22 à 24 millions de piastres, y compris la contrebande. La valeur des seules marchandises et productions venant des États-Unis par des navires de 106 000 tonneaux8 a été en 1822, de 4 270 600 dollars. Les importations de la Jamaïque se sont élevées d’après M. Stewart, en 1820, en valeur de manufactures anglaises, à 2 millions de livres sterl.

L’importation enregistrée des farines9 a été au port de La Havane :

 

1797 : 62 727 barils (à 7 1/4 arr., ou 84 kilos)

1798 : 58 474

1799 : 59 953

1800 : 54 441

1801 : 64 703

1802 : 82 045

1803 : 69 254

 

En 1823, l’introduction enregistrée au port seul de La Havane a été, par les navires espagnols, 38 987 bar. ; par les navires étrangers, 74 119 bar. ; total 113 506 bar., au prix moyen de 16 1/2 piastres (y compris les droits), 1 864 500 piastres. C’est à la sage administration du gouverneur Don Luis de las Casas10 que l’on doit la première introduction directe des farines des États-Unis dans l’île de Cuba. Jusqu’à cette époque, ces farines ne pouvaient être introduites qu’après avoir passé par les ports d’Europe ! M. Robinson11 évalue l’introduction totale de cette denrée dans les diverses parties de l’île, par des voies licites et illicites, à 120 000 barils. Il ajoute, ce qui me paraît moins certain « que l’île de Cuba, à cause de la mauvaise distribution du travail des Noirs, manque tellement de subsistances qu’elle ne pourrait pas soutenir un blocus de cinq mois ». En 1822, les États-Unis ont importé, dans l’île de Cuba, 144 980 barils (plus de 12 millions de kilogrammes), dont la valeur à La Havane, s’élevait (avec les droits) à 2 391 000 piastres. Malgré l’impôt de 7 piastres dont est chargé chaque baril de farine des États-Unis introduit dans l’île de Cuba, les farines de la Péninsule (celle de Santander) ne peuvent soutenir la concurrence. Cette concurrence avait commencé pour le Mexique sous les auspices les plus heureux : pendant mon séjour à la Veracruz, on exportait déjà de ce port en farines mexicaines, pour la valeur de 300 000 piastres. D’après M. Pitkins, cette quantité a augmenté en 1809, jusqu’à 27 000 barils ou 2 268 000 kilos. Les troubles politiques du Mexique ont interrompu entièrement ce commerce de céréales entre deux pays placés tous deux sous la zone torride mais à des élévations au-dessus du niveau de la mer dont la différence influe puissamment sur les climats et les cultures.

 

L’importation enregistrée des boissons a été, à La Havane :

1797 : 12 547 barils de vin – 2 300 bar. d’eau-de-vie

1798 : 12 118 barils de vin – 2 412 bar. d’eau-de-vie

1799 : 32 075 barils de vin – 2 780 bar. d’eau-de-vie

1800 : 20 899 barils de vin – 5 592 bar. d’eau-de-vie

1801 : 25 921 barils de vin – 3 210 bar. d’eau-de-vie

1802 : 45 676 barils de vin – 3 615 bar. d’eau-de-vie

1803 : 39 130 barils de vin – 3 553 bar. D’eau-de-vie

 

Pour compléter ce qui a été exposé sur le commerce extérieur, écoutons l’auteur d’un mémoire que nous avons cité plusieurs fois et qui expose la véritable situation de l’île. « À La Havane, on commence à sentir tous les effets de l’accumulation des richesses. Les vivres ont doublé de prix dans un petit nombre d’années. La main-d’œuvre est si chère qu’un Nègre bozal, récemment importé des côtes d’Afrique, gagne, par le seul travail de ses mains (sans avoir appris aucun métier), 4 à 5 réaux (2 fr. 13 sols à 3 fr. 5 sols) par jour. Les Nègres qui exercent un métier mécanique, quelque grossier qu’il soit, gagnent 5 à 6 fr. Les familles patriciennes restent fixées au sol : l’homme qui s’est enrichi ne retourne pas en Europe pour y porter ses capitaux. Quelques familles sont si puissantes que Don Matheo de Pedroso, mort il y a peu de temps, a laissé en fonds de terre au-delà de deux millions de piastres. Plusieurs maisons de commerce de La Havane achètent par an, dix à douze mille caisses de sucre qu’ils paient à raison de 350 000 ou 420 000 piastres. Les affaires qui se font annuellement dans cette place s’élèvent à plus de vingt millions de piastres ». (De la Situacion presente de Cuba, manuscrit). Telle était l’état de la fortune publique à la fin de 1800. Vingt-cinq années d’une prospérité croissante se sont écoulées depuis cette époque. La population de l’île a presque doublé. Avant l’année 1800, l’exportation des sucres enregistrés n’avait atteint dans aucune année la somme de 170 000 caisses (31 280 000 kilogrammes) ; dans ces derniers temps12 elle a toujours dépassé 200 000 caisses et même atteint 250 000 et 300 000 caisses (46 à 55 millions de kilos). Une nouvelle branche d’industrie, celle des plantations de cafier qui offre une exportation de la valeur de 3 1/2 millions de piastres, a pris naissance ; l’industrie, guidée par une plus grande masse de lumières, a été mieux dirigée ; le système des impôts qui pesait sur l’industrie nationale et sur le commerce extérieur a été ébranlé depuis 1791 et s’est perfectionné par des changements successifs. Chaque fois que la métropole méconnaissant ses propres intérêts, a voulu faire un pas rétrograde, des voix courageuses se sont élevées, non seulement parmi les Havaneros mais souvent même parmi les administrateurs espagnols, pour défendre la cause de la liberté du commerce américain. Récemment par le zèle éclairé et les vues patriotiques de l’intendant Don Claudio Martinez Pinillos, une nouvelle voie a été ouverte à l’emploi des capitaux. Le commerce d’entrepôt a été accordé à La Havane, sous les conditions les plus avantageuses.13

Les communications intérieures de l’île, difficiles et coûteuses, renchérissent les productions dans les ports, malgré le peu de distance entre les côtes du nord et du sud. Un projet de canalisation qui réunit le double avantage de lier La Havane et le Batabano par une ligne navigable et de diminuer la cherté du transport des productions indigènes, mérite ici une mention spéciale. L’idée du canal des Guines14 avait été conçue depuis plus d’un demi-siècle, dans le simple but de fournir à des prix plus modiques, des bois de construction aux charpentiers de l’arsenal de La Havane. En 1796, le Comte de Jaruco y Mopox, homme aimable et entreprenant, auquel ses liaisons avec le prince de la Paix avaient donné beaucoup d’influence, se chargea de faire revivre ce projet. Le nivellement fut exécuté en 1798, par deux ingénieurs d’une très grande habileté, Don Francisco et Don Felix Lemaur. Ces officiers reconnurent que le canal aurait, dans son développement entier, 19 lieues (de 5 000 varas ou 4 150 mètres) de long, que le point de partage serait à la Taverna del Rey et qu’il faudrait 19 écluses vers le nord et 21 écluses vers le sud. En ligne droite il n’y a de La Havane au Batabano que 81 lieues marines.15 Le canal des Guines serait même comme canal de petite navigation, d’une grande utilité pour le transport des produits agricoles par des bateaux16 à vapeur, parce qu’il se trouverait rapproché des terrains les mieux cultivés. Nulle part les routes ne sont plus mauvaises pendant la saison des pluies que dans cette partie de l’île où le sol n’offre qu’un calcaire friable peu propre à la construction de chemins ferrés. Aujourd’hui, le transport du sucre coûte, des Guines à La Havane, pour une distance de 12 lieues, une piastre par quintal. Outre l’avantage de faciliter les communications intérieures, le canal donnerait aussi une grande importance au surgidero du Batabano dans lequel, sans avoir besoin de doubler le cap Saint-Antoine, entreraient de petits bâtiments chargés de viandes salées (tasajo) de Venezuela. Dans la mauvaise saison et en temps de guerre, quand les corsaires sont en croisière entre le cap Catoche, les Tortugas et le Mariel, on est heureux de pouvoir abréger la traversée de la Terre-Ferme à l’île de Cuba, en entrant, non à La Havane, mais dans quelque port de la côte méridionale. On avait évalué en 1796, la construction du canal des Guines à 1 million ou 1 200 000 piastres : on pense que les frais s’élèveraient aujourd’hui à plus d’un million et demi. Les productions qui annuellement pourraient passer par le canal, ont été évaluées à 76 000 caisses de sucre, 25 000 arrobas de café, 8 000 bocoyes de mélasse et de rhum. D’après le premier projet celui de 1796, on voulait lier le canal à la petite rivière des Guines qu’on amènerait de l’Ingenio de la Holanda vers Quibican, 3 lieues au sud du Bejucal et de Santa Rosa.17 Aujourd’hui on a abandonné cette idée, le Rio de los Guines perdant ses eaux vers l’est dans l’irrigation des savanes du Hato de Guanamon. Au lieu de conduire le canal à l’est du Barrio del Gerro et au sud du fort d’Atarès dans la baie de La Havane même, on voudrait se servir d’abord du lit de la Chorrera ou Rio Armendaris, depuis Calabazal jusqu’à l’Husillo, puis de la Zanja Real, non seulement pour faire arriver les bateaux au centre des arrabales et de la cité de La Havane, mais aussi pour fournir de l’eau aux fontaines qui en manquent pendant trois mois de l’année. J’ai eu l’avantage de visiter plusieurs fois, conjointement avec MM. Lemaur, les plaines par lesquelles doit passer cette ligne de navigation. L’utilité du projet est incontestable si l’on peut amener, dans le temps des grandes sécheresses, une quantité d’eau suffisante au point de partage.

1C’est sans doute par une erreur de chiffres que dans un ouvrage qui vient de paraître (Aperçu stat. sur l’île de Cuba, 1826, p. 251), on donne à cette île 237 000 libres et 593 000 esclaves. On a jeté les 150 000 libres de couleur dans une même classe avec les 260 000 esclaves, et on a diminué les Blancs de 68 000.

2L’importation de la Veracruz en tissus (generos y ropas), était au commencement de ce siècle avant la révolution du Mexique, de 9 200 000 piastres. Il ne faut pas oublier que le Mexique a des manufactures indigènes dont les produits suffisent aux classes peu aisées de la population. Voyez plus haut, sur la consommation comparée du Mexique et de Venezuela, Tom. X.

3Dans la balanza del comercio de la Havana (1823), même les valeurs officielles, sont, pour le tasajo 755 700 piastres ; pour le riz, 363 600 piastres ; pour la viande de porc, 223 000 p. ; pour le lard, le beurre, le fromage, 373 000 p. ; pour la morue salée qu’on donne aux Nègres avec le tasajo, 100 000 piastres.

4Je consigne ici des évaluations qui ne sont pas celles de la douane, mais des évaluations faites d’après les prix courants dans le port de La Havane.

5Dans l’ouvrage estimable qui a paru sous le titre du Commerce du dix-neuvième siècle, Tom. I, p. 259, cette exportation de La Havane en 1823, est évaluée à moins de 2 millions de piastres ; mais cette évaluation se fonde sur une erreur de chiffres. Le sucre enregistré étoit de 300 211 caxas, ou 120 084 400 liv. espagnoles et non de 6 millions de livres ; l’exportation du café était de 22 598 100 livres esp., et non de 3 millions deliv. (Tom. XI et plus haut, p. 7).

6Les exportations de la partie française de Saint-Domingue étaient en 1788, de 67 millions de francs en sucre, de 75 millions de francs en café et de 15 millions de francs en coton, ensemble 51 400 000 piastres.

7D’après des documents officiels, les importations totales des Etats-Unis ont été, en 1820 de 62 586 724 dollars, dont la Grande-Bretagne et l’Inde ont fourni 29 millions ; l’île de Cuba, 6 584 000 ; Haïti, 2 246 000 ; la France, 5 909 000 dollars.

8Aperçu statistique de l’île de Cuba, 1 826 (Tableau B.). M. Huber a ajouté à la traduction des Letters from the Havanna beaucoup de renseignements importuns sur le commerce et le système des douanes de l’île de Cuba. L’importation de 4 270 600 dollars peut être regardée comme très considérable car, en 1824 celle de la Grande-Bretagne au Mexique, à Colombia, à Buenos-Ayres, au Chili et au Pérou ne s’élevait encore ensemble qu’à 2 377 110 livres sterl. (An Account of the United Prov. of Rio de la Plata, 1825, p. 172).

9Les États-Unis ont exporté en général l’an 1820, pour 9 075 000 dollars de farines de froment et de maïs. L’exportation des farines éprouve des fluctuations extraordinaires. En 1805 elle était de 1 311 853 barils ; en 1 817 de 1 479 198 ; en 1823, de 756 702 bar.

10Voyez plus haut.

11Mem. on the Mexican Revolution Vol. II, p 330.

12Depuis que la cour de Madrid a pris la résolution d’ouvrir au commerce espagnol et étranger plusieurs ports dans la partie occidentale de l’île, l’exportation des sucres enregistrés à la douane de La Havane ne doit plus être considérée comme une mesure exacte de la prospérité agricole. Le port du Mariel, si utile aux planteurs du district de Guanajay, avait déjà reçu son habilitacion (c’est le terme technique de la législation commerciale espagnole) par la cédule royale du 20 octobre 1817, mais ce n’est que depuis cinq à six ans que l’exportation du Mariel a influé sensiblement sur celle de La Havane. Le gouvernement a également étendu les franchises des autres ports, par exemple de Baracoa (1décembre 1816), de San Fernando de Nuevitas dans l’Estero de Bagà et des Guiros (5 avril 1819), de la Bahia de Guantanamo (15 août 1819) et de San Juan de los Remedios, qu’on peut considérer comme le port du district de Villa Clara (25 septembre 1819). La Bahia de Jagua, où Don Luis de Clouet a commencé un établissement agricole et commercial en y fixant d’anciens colons de la Louisiane et d’autres hommes Blancs et libres, n’a point encore été habitée. (Memorias de la Soc. econ. de la Hahana, n° 34, p. 287, 293, 297, 300 et 303).

13Acuerdos sobre arreglo de derechos y establecimiento de Almacenes de Deposito. (Voyez Suplemento al Diario del Gobierno constitucional de la Habana del 15 de octubre 1822). Sans l’heureuse franchise du port de La Havane, la Jamaïque serait devenue le centre de toutes les opérations mercantiles avec le continent voisin.

14Le nivellement a donné, en pieds de Burgos : du Cerro près du pont de la Zanja, 106,2 ; Taverna del Rey, 529,5 ; Pueblo del Rincon, 295,3 ; Laguna de Zaldivar quand elle est pleine, 237,3 ; Quibican, 166,1 ; Batabano village, 21,3.

15Voyez Tom. XI.

16Déjà le long de la côte, des bateaux à vapeur sont établis de La Havane à Matanzas et moins régulièrement de La Havane au Mariel. Le gouvernement a accordé à Don Juan de O-Farrill (24 mars 1819), un privilège sur les barcos de vapor.

17Pièces officielles de la Commision para el fomento de la Isla de Cuba, 1799, et Notes manuscrites de M. Bauduy.

Informations complémentaires

Poids 250 g
Dimensions 14 × 138 × 204 mm
Disponible

Oui

Genre

Relation de voyage

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