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Berlin, la cour et la ville

suivi de : Une vengeance à Berlin

Jules Laforgues

138 x 204 mm – 114 pages – Texte – Noir et blanc – Broché

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Description

L’IMPÉRATRICE

Autant la personnalité intime de l’empereur est simple et naturellement effacée, autant celle de l’impératrice est compliquée et entière, et s’impose.

L’impératrice descend de Catherine la Grande de Russie, elle a été élevée à Weimar, elle a constamment vécu dans l’admiration de l’ancienne cour française, des salons français, de la langue française. Son mariage avec le prince royal de Prusse fut un mariage par raison d’Etat. Bon et tendre, le prince laissait derrière lui une passion sans issue pour une princesse Radziwill, morte aujourd’hui; fière et étrangère à toute espèce de sentimentalités, la princesse Augusta ne vit dans cette union que son élévation à un rang pour lequel elle se sentait uniquement née, pour lequel elle se sentait, c’est bien le mot, une vocation d’artiste. Ni épouse, ni mère, ni même grand’mère, comme on dit d’elle à la cour, elle reprit sa liberté dès qu’elle eut donné un héritier à la couronne. Dès lors, elle fut toute à ce rôle de souveraine dont elle se faisait un idéal noblement dénudé, mais singulièrement imposant. Elle est arrivée ainsi à composer un étrange personnage, artificiel, mais logique et fascinant, qui a séduit tous les ambassadeurs à Berlin et tous les visiteurs un peu civilisés, à finir par M. de Lesseps.

A propos de M. de Lesseps une parenthèse. Je ne m’étonnerais pas que l’idée première de sa visite à Berlin ait été discrètement soufflée par l’impératrice elle-même. Au thé que la souveraine donne à peu près tous les soirs, chaque fois qu’on parlait du « Grand Français », et c’était là un sujet favori de son ami le duc de Sagan, qui tient volontiers le dé de la conversation à la table de l’impératrice, chaque fois la même conclusion arrivait : « Dire que j’aurais pu faire sa connaissance, lors de l’Exposition ! Un malentendu m’en a empêchée. J’eus aussi l’occasion de voir M. Michel Chevalier et tous ces Messieurs (les Saint-Simoniens), mais M. de Lesseps n’était pas là. Hélas ! Le verrai-je jamais ? » Un mince prétexte s’est présenté, une décoration conférée à notre ambassadeur, M. Herbette, et dont son vieil ami

M. de Lesseps, qui n’a rien à faire, pouvait venir lui apporter les insignes : le duc de Sagan a vite saisi l’occasion et organisé la chose, et voilà sans doute à quoi se borne la mission diplomatique de notre séduisant compatriote, retiré depuis longtemps de la diplomatie.

Pas plus que dans le caractère, l’impératrice n’a rien d’allemand dans la figure et les manières. A en juger par ses portraits, même par celui de Winterhalter qui peignit aussi l’impératrice Eugénie et s’y entendait, l’impératrice Augusta n’a jamais été ce qu’on appelle belle. Tout est un peu masculin chez elle, la taille très élevée, le teint, les traits, la voix, les mains. Le teint, qui est naturellement hâlé, se dissimule plus que franchement sous des artifices dont il faut être berlinoise pour se choquer, mais qui vont parfaitement avec tout cet ensemble voulu de tenue, avec ces toilettes jeunes et fleuries comme pour une idole, avec ces manières précieuses, avec cette voix qui, rude au fond, est constamment maintenue dans une gamme aiguë, plaintive et fragile.

Le premier mot de cette voix plaintive et un peu sibylline, est toujours pour se dire excédée, demi-morte, tandis que lentement on se passe sur le front une main longue et pâle, avec la seule alliance à l’annulaire, une main extraordinairement soignée et dont on est très fière. On a devant soi un être tout en nerfs, et qui semble ne se soutenir que par là, un visage émacié et travaillé, avec deux yeux d’un gris à la fois insaisissable et implacable. Ces terribles yeux sont connus pour clouer les gens sur place et bien des dames d’honneur ont été longtemps avant de s’y pouvoir habituer ; mais dès que la bouche sourit, et d’autant plus que ce sourire a toujours l’air forcé, on a la sensation d’une faveur imméritée et notre sublime Conseil Municipal lui-même, pourtant si aguerri, n’y résisterait pas. L’impératrice vit de rien : du thé, deux doigts de Champagne, le reste à l’avenant. Depuis l’âge de neuf ans, elle n’a pas passé un jour sans prendre quelque médecine; à l’âge de soixante-dix ans, presque in extremis, elle a subi une opération des plus délicates ; il y a cinq ans, elle a fait une chute qui, mal soignée, l’a condamnée à la chaise roulante. A force d’énergie, elle est parvenue à se lever, faire quelques pas, donner encore de temps en temps l’illusion qu’elle peut recevoir debout. Avec cela, l’esprit est toujours vif, la mémoire surprenante ; l’œil voit tout et recueille tout, l’oreille entend le moindre chuchotement dans une conversation générale.

L’impératrice est protestante, on le sait, mais elle a eu une grande influence catholique dans sa vie. Le catholicisme, dans son esprit politique et social, comme dans ses ressources pour l’âme, et ses mœurs, et ses particularités de formes, est sa constante préoccupation, hélas! à peu près platonique. C’est un peu aussi l’attrait du fruit défendu. On dit que, veuve, la souveraine irait vivre à Rome et très probablement s’y convertirait. Il y a quatre ans, alors que l’Allemagne était en fête pour le quatrième centenaire de Luther et que toute la cour se trouvait officiellement à Berlin, l’impératrice se tenait coite au fond de son château de Coblentz. La souveraine aime à s’entourer de catholiques : la qualité de catholique est une recommandation pour elle. Inutile de dire qu’on en abuse. Par exemple, on reçoit assez fréquemment des lettres de prêtres français, évidemment déclassés, demandant des secours d’argent. Mais la dame du palais chargée d’ouvrir ces lettres et d’y répondre, et chargée en général des

« affaires extérieures » de la souveraine, est un diplomate digne d’un comptoir et qui ne laisse pas aisément sortir l’argent de la cassette de sa maîtresse.

Cette influence catholique est venue à la souveraine, comme beaucoup de ce qui fait sa vie, de la France, d’un Français. Ce Français, mort avant la guerre, fut secrétaire de Talleyrand et en a tenu les Mémoires, et n’est autre qu’un grand-oncle de l’auteur d’Autour d’un mariage. Il était ministre de France à Carlsruhe et vivait surtout à Bade. Une espèce d’amitié mystique s’établit entre la reine de Prusse et ce personnage qui, pour un ou deux sceptiques à la cour, est resté comme un charmant jésuite, et pour tout l’entourage de l’impératrice, comme un modèle sacré de distinction et de savoir. On voit sa photographie sur nombre de guéridons, au palais, et le jour anniversaire de sa mort se passe dans une tristesse muette. « Quel bonheur qu’il soit mort avant cette guerre ! » soupire encore aujourd’hui la souveraine.

Pour l’empereur, cela fait partie des affaires intellectuelles de sa femme, et de l’ensemble de ses supériorités : il n’a rien à y voir.

Les Berlinois croient l’impératrice constamment abîmée dans des exercices de piété. Il n’en est rien, certes ! L’impératrice n’a pas le tempérament d’une bigote, et n’en a pris ni les habitudes, ni le langage, ni les mines. Si toutes ses sympathies et ses convictions de femme et de souveraine vont au catholicisme, son éducation est bien protestante. Et même dans l’atmosphère de Rome, elle ne prendrait pas le chemin de Madame Gervaisais, dont l’histoire l’a passionnée, mais non troublée.

Avec la conviction de sa supériorité et son caractère impérieux, d’autant plus impérieux et ambitieux d’initiative que l’empereur aimait à vivre en tutelle politique, l’impératrice devait être portée à s’ingérer dans la direction des affaires. M. de Bismarck y mit toujours doucement le holà. Lors des affaires religieuses du Kulturkampf qui tenaient particulièrement à cœur à la souveraine, la lutte fut vive et l’on se montra irréconciliable. Le chancelier savait bien que, comme toujours, envers et contre tous, il aurait le dernier mot. Il avait beau jeu pour se montrer calme, attendre que la disgrâce où on le tenait tombât d’elle-même, qu’on le reçût de nouveau et que sa souveraine lui redonnât à quelque prochain jour de l’an, sa main à baiser. Comme en bien d’autres circonstances, il ne sut pas se refuser son plaisir favori, celui des gros mots. Les mots directs ne circulèrent naturellement qu’à l’état d’on-dit, mais le chambellan de la souveraine en reçut un en face et devant tous. Un jour, au moment où M. de Bismarck se rendait comme à l’ordinaire chez l’empereur, le chambellan de l’impératrice se trouvant là, dans l’antichambre où vont et viennent les officiers de cour, lui tourna le dos et se mit à tambouriner du bout des doigts sur une vitre. Et le chancelier dit tout haut et devant tous : « Pas agréable de mettre les pieds dans une maison où la valetaille ne salue pas ! »

Aujourd’hui la réconciliation est faite, elle s’est faite il y a quatre ans. Les courbettes du chancelier et la vénération qu’il met dans sa voix sont extraordinaires et étonnent même l’entourage de l’impératrice. « Commediante ! Tragediante ! », peut-on dire de lui comme le pape disait de Napoléon.

Les Berlinois n’ont jamais l’occasion de voir leur souveraine, ils ne la connaissent pas, ne s’intéressent pas à ses faits et certes ne sauraient dire si elle est à Berlin, vient de le quitter ou va y rentrer. L’impératrice ne se montre jamais avec l’empereur, elle ne sort jamais en voiture découverte. Les photographies qu’on voit d’elle aux vitrines des marchands de Berlin, sont faites d’après des bustes, des médaillons, des dessins composés du tout au tout et corrigés même sous ses yeux, d’après ses indications.

L’impératrice est impopulaire à Berlin. Ce n’est pas tant pour ses sympathies françaises, qui sont mal connues et constituent d’ailleurs un chapitre où l’Allemand est moins susceptible que nous le serions, non, mais la souveraine ne se montre jamais et semble par conséquent faire fi de son rôle aux côtés de l’empereur ; et puis, on la dit catholique et dévote, elle est hostile au chancelier ; elle est intraitable sur les questions d’étiquette ; elle méprise la bière, elle méprise toutes les simplicités et toutes les familiarités chères au cœur allemand : elle est incapable de Gemuth; bref, elle n’est pas « d’ici ».

Ces sympathies françaises qui, tout en restant dans les limites du tact, ne sont rien moins que platoniques, les connaît-on mieux en France? On lit dans un des ouvrages de M. Rothan  cette note : « Le nom de l’impératrice Augusta ne doit être prononcé qu’avec respect en France. » Cette note est accompagnée de faits qui la justifient ; ces faits, il serait aisé de les multiplier. Si vous faites le voyage des bords du Rhin, descendez à Coblentz et allez visiter le charmant cimetière où reposent les soldats français morts de leurs blessures pendant leur internement dans cette ville : c’est l’impératrice qui a fait arranger ce cimetière dans tous ses détails et qui l’entretient exclusivement à ses frais.

L’impératrice parle sans accent un français absolument correct. Mais ce français a ceci de particulier que dans les heures en bonne humeur de conversation, il arrive, par la préciosité des locutions toujours choisies, et par le maniéré tantôt enfantin, tantôt lentement ironique des intonations, à constituer une sorte d’esprit qu’on écoute avec plaisir. Cela ne paraît de l’affectation qu’à la première fois, alors qu’on est encore mal orienté devant cette figure de souveraine, chez qui tout semble fait pour déconcerter.

Un des plaisirs de l’impératrice, dans ce plaisir qui est le seul où elle se complaise absolument, la conversation autour d’une table de thé, un de ses plaisirs est de riposter par une impertinence en français, une de ces impertinences impossibles en allemand et qui font, à l’étranger, le charme de nos comédies; et comme il va de soi que ces ripostes, surtout dans une conversation française, ne sauraient être provoquées que rarement, pour ne pas dire jamais, l’impératrice force l’occasion et y répond, sans plus de conséquence d’ailleurs. Un soir, au thé, racontant n’importe quoi d’extraordinaire, l’impératrice ajouta : « Bref, les cheveux m’en dressaient sur la tête. » Le chambellan présent, gros personnage sans malice, se mit à rire complaisamment. Et l’impératrice, saisissant l’occasion, le foudroya du regard, en disant d’un trait, et si vite que probablement personne ne comprit et que tout le plaisir fut pour elle seule : « J’avoue que c’est le dernier des accidents qui puisse m’arriver », faisant allusion on devine à quoi.

On ne peut pousser plus loin la passion de notre langue que ne fait l’impératrice, qui l’impose comme une autre souveraine, en toute occasion et même vraiment en trop d’occasions. L’impératrice et sa fille (celle-ci n’est qu’une imitation allemande de sa mère) s’écrivent toujours en français : il leur est même arrivé, visitant ensemble une exposition, à Dresde, je crois, et circulant parmi la foule des visiteurs, de causer tout haut en français.

L’instruction de l’impératrice est celle qu’on recevait de son temps, tout ce qu’il faut pour causer autour d’un service en vieux saxe. Encore aujourd’hui, la souveraine lit beaucoup, et ce beaucoup, je n’ai pas besoin de le dire est français. Chaque matin, le Figaro, le Temps, les Débats sont déposés sur sa table, et tous les quinze jours, on remet au premier valet de chambre, – un Français – la Revue des Deux Mondes pour qu’il en coupe les feuillets. On lit surtout des Mémoires, des Souvenirs. De temps en temps, un roman; Octave Feuillet est toujours le bienvenu et reste le premier parmi les rares que l’on puisse lire en entier. Pierre Loti est délicieux par extraits. C’est aussi par des extraits que l’on s’acquitte envers la « nouvelle école », c’est-à-dire Goncourt, Zola, Daudet, dont la langue d’ailleurs est trop révolutionnaire pour une fidèle de la Revue des Deux Mondes. Il est un écrivain dont on ne perd pas une ligne, c’est M. Maxime Du Camp, un vieil ami qui revient chaque été à Bade : quelles bonnes soirées on doit à ses excursions de vieux sceptique à travers la charité privée à Paris! Il est aussi un écrivain, un seul, exclu systématiquement de la bibliothèque de l’impératrice, c’est M. Renan, naturellement à cause de la Vie de Jésus.

En vraie Française du dernier siècle, l’impératrice ne s’intéresse qu’à la peinture anecdotique et qu’à la musique italienne ou du moins facile. L’audition forcée de deux actes de Wagner, par exemple, quand il faut tenir compagnie à quelque hôte royal à l’Opéra, arrache les dernières plaintes à ses précieux nerfs.

L’impératrice ne va plus, d’ailleurs, à l’Opéra, depuis sa chute. Il y a cinq ans, chaque fois que l’Opéra de Berlin donnait Carmen, et c’était bien une fois par semaine, les Berlinois savaient où trouver, à coup sûr, et entrevoir l’invisible souveraine. Encore aujourd’hui, à midi, quand la garde passe, musique en tête, devant le palais, si le chef de musique veut être aimable, il fait jouer une marche de l’opéra de Bizet. Pendant l’hiver, l’impératrice donne au palais, ce qu’on appelle ses « jeudis musicaux ». C’est surtout une occasion de recevoir le corps diplomatique et d’organiser un bout de causerie française. La plupart des grands virtuoses ont joué dans ces soirées. Sarasate en reste l’enfant gâté et Rubinstein en est tenu éloigné pour sa sauvagerie.

L’impératrice demeure à Berlin du 1er décembre au 1er mai. Elle y partage son temps entre l’Augusta-Hopital et l’Augusta-Pensionnat. Quand on voit passer sa voiture, un lourd coupé dont la caisse est très basse, afin de recevoir le fauteuil roulant de l’impératrice, et qui sort toujours du palais par une sortie de derrière, on peut dire que la souveraine se rend à l’un de ses deux refuges. C’est là que va également le plus clair de sa cassette. La société de la Croix-Rouge et les sociétés d’hygiène d’Allemagne lui font aussi des occupations régulières pour lesquelles elle a un secrétaire.

Dès le 1er mai commence une série de séjours à Bade, Coblentz, Hombourg, etc., où la souveraine et sa maison, réduite au nécessaire, vivent familièrement et sans étiquette, soit au château de la ville, quand il y en a un, soit dans un hôtel. On change alors de chambellan et de dames d’honneur tous les mois. Le chambellan est le plus souvent un hobereau, baron ou comte, qui ne sait que faire de ses mains quand il a déposé sa tasse de thé. Les dames d’honneur sont des jeunes filles, toujours comtesses, qu’on fait venir pour un mois, de leur château, qui ne savent dire que : « Oui, majesté ! Non, majesté ! » et qu’on renvoie avec un cadeau.

A Bade, l’impératrice a la grande distraction des visites de sa fille et du grand-duc, et les entretiens presque quotidiens avec la duchesse Hamilton et son inséparable amie la comtesse Tascher de la Pagerie, qui peut-être laissera des mémoires assez vifs.

A Berlin, la maison de la souveraine se compose d’une grande maîtresse du palais et de deux dames du palais, dont l’une vit dans son coin et sur des souvenirs de beauté célèbre et de faveurs royales, et l’autre est le puissant bras droit de l’impératrice. Viennent ensuite, une dame d’honneur fixe, un chambellan, un médecin, un secrétaire et quatre caméristes dont la première est, de toute la cour, la personne à même d’écrire les mémoires les plus curieux et les plus complets, ce qu’elle ne fera jamais. Ajoutons que tout ce monde n’a pas été vu de bien près par l’auteur de la Société à Berlin.

Le trait par lequel il faut terminer ce portrait de l’impératrice est peut-être facile à deviner. L’impératrice est une personne supérieure, elle est en tout cas d’une race infiniment supérieure à son milieu. Elle le sent, elle le lit dans tous les yeux autour d’elle ; tout est adoration autour d’elle et il n’est personne de son entourage qui n’ait eu à supporter les cruautés de son orgueil et de ses caprices de grande ennuyée. L’impératrice a passé sa vie à ne pouvoir s’accommoder à son milieu, à rêver de monarchie catholique, de salon français, etc. Elle s’est ennuyée, elle s’ennuie toujours et rêve toujours.

Ses grandes distractions sont l’arrivée de quelque hôte étranger qu’elle doit recevoir. L’attente est fébrile; après le départ, c’est l’abattement et le plus souvent les mots durs. Espérons que M. de Lesseps se sera montré tel qu’on l’attendait et surtout pas trop flatteur et surtout pas trop pédant, pas trop technique dans l’explication des plans de son canal.

J’ai dit l’extraordinaire vitalité de l’impératrice dans l’apparent délabrement de sa santé. Si, selon le mot connu, l’empereur est « d’or », l’impératrice est « d’acier ». Une fois veuve, elle se retirera sans doute à Rome : ce n’est que là, qu’elle se convertisse ou non, qu’elle trouvera enfin quelque apaisement et des conseils de renoncement. Elle aura là au moins le soleil, le bon soleil qu’elle aime tant.

Informations complémentaires

Poids 175 g
Dimensions 10 × 138 × 204 mm
Disponible

Oui

Genre

Écrit d'artiste, Nouvelles, Relation de voyage, Souvenirs

Édition numérique

Non, Oui

Édition papier

Non, Oui

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